Après de multiples péripéties juridiques où l’archevêque-primat fut trahi par ses confrères d’York et de Londres, il dut s'exiler en France où il demeura six ans (1164-1170), notamment à l'abbaye cistercienne de Pontigny où il s’imposa l’observance monastique. Lorsqu’en janvier 1164 Henri II voulut imposer à l’Eglise les Constitutions de Clarendon qui prétendaient revenir aux anciennes coutumes du royaume contre le droit canon, Thomas Becket fut un adversaire résolu. Thomas qui avait reçu en deux jours l’ordination sacerdotale et le sacre épiscopal, abandonna sa charge séculière, changea sa vie du tout au tout et se voua sans réserve à la défense des droits de l'Eglise. Croyant trouver un auxiliaire docile en son chancelier, Henri II nomma Thomas archevêque de Cantorbéry (mai 1162), réunissant entre les mêmes mains la chancellerie et une province ecclésiastique qui comprenait dix-sept des dix-neuf diocèses anglais. ![]() ![]() L'Eglise d'Angleterre avait profité de cette période de faiblesse pour sortir de la soumission où la tenait jadis la monarchie normande, pour conquérir ses « libertés » que le Roi entendait rogner. ![]() Thomas, fastueux ministre, seconda efficacement Henri II dans son œuvre générale de restauration monarchique après les troubles du règne d'Etienne de Blois (1135-1154).
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